mercredi 21 mai 2014

Développer des systèmes agricoles locaux à fonction écologique.

Les exploitations hautement mécanisées dans les pays pauvres du monde créent de nombreux problèmes environnementaux et sociaux. Ces méga-exploitations utilisent de grandes quantités de combustibles fossiles relativement bon marché ainsi que des intrants qui contaminent l’eau, le sol, la nourriture et les gens.
Elles sont généralement consacrées à une monoculture (soja, maïs, Sorgho, palmiers…), ce qui provoque, sur de vastes zones des déserts écologiques, sans biodiversité.  Beaucoup se sont développés après la forêt tropicale qui a été coupée et brûlée. Le sol est ainsi perturbé. Ce système favorise le déplacement des personnes qui dépendent des forêts pour leur subsistance.
Les gouvernements des pays du Sud doivent soutenir les petits agriculteurs et les aider à développer des méthodes écologiques hautement productives et respectueuses de l’environnement. Ces exploitations locales peuvent produire des rendements élevés à l'hectare tout en étant relativement élastique à la variabilité climatique
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Point de vue de FRED MAGDOFF: professeur émérite en sciences du sol, University of Vermont

lundi 12 mai 2014

La vision de l'agriculture libre-échangiste aux US

La fondation du patrimoine aux USA a pour buts de formuler et de promouvoir des politiques publiques conservatrices sur les bases des principes de la libre entreprise, de gouvernement limité, de la liberté individuelle, des valeurs traditionnelles américaines, et de défense nationale forte.
Nous évoquons et soutenons l’approche des politiques publiques agricoles en raison de la place qu’occupe ce secteur dans la sécurité alimentaire nationale et internationale mais il nous apparaît  utile de présenter ici les arguments des partisans du libre-échange agricole aux USA qui se retrouvent également dans l’argumentation formulée par d’autres pays exportateurs de commodités agricoles.

 
L'agriculture a considérablement changé au cours des 80 dernières années, mais les politiques agricoles sont ancrées dans les philosophies  de la planification.
La politique agricole ne se limite pas aux programmes agricoles et aux matières premières traditionnelles. Elles limitent le choix des produits, étouffent l’innovation, font monter les prix à la consommation, et coûtent des milliards de dollars par an. Elles comprennent également la sécurité alimentaire, le commerce international, la politique de l'environnement, de la recherche et de l’innovation, et les questions générales applicables à tous les secteurs de l’économie, telles que la politique de l’emploi. Voici les 10 principes directeurs de la politique de l’agriculture.

1°- Marchés : pas d'incitations et contrôles gouvernementaux.
Personne ne possède les connaissances pour planifier économies. En répondant à des marchés, les agriculteurs seraient libres de produire ce qu'ils jugent approprié pour répondre à la demande des consommateurs.

2°- Marchés libres pour promouvoir l'alimentation abordable.
La nourriture doit être abordable.  

3°- Les subventions ne sont pas nécessaires pour réussir.
Comme tous, les agriculteurs doivent réussir ou échouer à partir de leurs propres mérites et assumer les risques et récolter les fruits des affaires.
Les réglementations lourdes peuvent nuire aux agriculteurs en limitant l'accès au capital et le travail nécessaire pour répondre aux besoins des fermes.

4°- Les droits de propriété sont la pierre angulaire de l'agriculture américaine.
Le régime de propriété crée des incitations puissantes pour maintenir la propriété. Beaucoup d'agriculteurs et d'éleveurs dépendent de leur terre pour leur subsistance même.

5. Les règlements problématiques affectant l'agriculture devraient être fixés ou éliminés
L'assurance-récolte qui subventionne peut fausser les décisions par les agriculteurs en raison du risque réduit qu’elle procure et les encourage à utiliser les terres de façon qui peut être nuisible à l’environnement.

6. Le fardeau réglementaire sur le secteur de l'agriculture doit être réduit et cohérents.
Les réglementations inutiles, redondantes ou obsolètes devraient être abrogées.

7. Les obstacles à la recherche et l'innovation en agriculture doivent être supprimées.
Il y a des innovations révolutionnaires dans des domaines tels que les biotechnologies qui aideront le secteur agricole à nourrir les Américains et le monde. Ces innovations peuvent apporter de nombreux avantages, notamment une plus grande productivité, des coûts alimentaires réduits, et une amélioration de la nutrition. Cependant, les campagnes de désinformation sur la place de la science créent des obstacles qui minent les innovations.

8. Favoriser le  libre-échange dans l'agriculture en faveur des agriculteurs et des consommateurs.
En subventionnant le secteur agricole et agroalimentaire d'autres pays inévitablement créent des schémas protectionnistes, prennent des mesures comparables en restreignant la concurrence.
L'élimination des obstacles au commerce intérieur, favoriserait la concurrence en donnant aux consommateurs l'accès aux produits agricoles étrangers, tout en cherchant activement l'élimination des obstacles qui bloquent les produits américains de pénétrer les marchés étrangers.

9. Les décisions alimentaires individuelles doivent être respectées.
Les décisions alimentaires sont complexes et se réalisent en fonction de nombreux facteurs qui peuvent comprendre la valeur nutritive de l’aliment mais sont aussi susceptibles d’être basées sur les préférences individuelles telles que le goût. Ce sont des choix personnels qui doivent être apportées par les individus eux-mêmes, non par des fonctionnaires du gouvernement qui croient qu'ils peuvent manipuler ou limiter ce que les Américains peuvent manger.

10. La politique agricole ne devrait pas promouvoir des intérêts particuliers.
Tout le monde est affecté par la politique agricole, car tout le monde mange. Lorsque les débats sur les politiques de l'agriculture se produisent, les intérêts des agriculteurs et des parties prenantes  sont généralement à défendus, mais les intérêts des consommateurs et des contribuables ne le sont pas. Les législateurs qui  élaborent les politiques de l'agriculture doivent se rappeler que l'agriculture existe pour répondre aux besoins des consommateurs et que le gouvernement dépense l'argent des contribuables.

http://www.heritage.org/   par Daren Bakst is a Research Fellow in Agricultural Policy in the Thomas A. Roe Institute for Economic Policy Studies at The Heritage Foundation.