lundi 16 décembre 2013

La "Federal Drug Administration" américaine prend des mesures pour éliminer les antibiotiques dans l'alimentation



Évoquant une menace potentielle pour la santé publique, la Food and Drug Administration va prendre des mesures visant à l'élimination progressive de l'utilisation de certains antibiotiques dans les élevages. Beaucoup de producteurs de bovins, de porcs et de volailles donnent régulièrement à leurs animaux les antibiotiques pour s'assurer qu'ils sont en bonne santé et pour qu’ils se développent plus rapidement. L'agence a annoncé qu'elle demandera aux laboratoires pharmaceutiques de cesser l'étiquetage des médicaments importants utilisés en élevage et pour le traitement des infections humaines. Ceux-ci sont actuellement vendus avec l’indication qu’ils assurent une meilleure croissance des animaux.
Si les compagnies pharmaceutiques signent cette charte ​​- déjà deux grandes sociétés ont déjà signalé qu'elles le feraient - l'utilisation de ces antibiotiques pour favoriser la croissance des animaux deviendra illégale. Des prescriptions seront alors nécessaires pour utiliser ces médicaments en cas de maladies animales.
Les compagnies pharmaceutiques Zoetis et Elanco, deux des principaux fabricants d'antibiotiques pour les animaux, ont manifesté leur volonté de respecter ces règles.
La résistance aux antibiotiques est devenue un problème de santé publique croissant. L'exposition répétée à des antibiotiques conduit à la sélection de germes devenus résistants aux antibiotiques.
En Septembre, les Centers for Disease Control and Prevention ont publié des estimations qui donnent à réfléchir : plus de 23 000 personnes par an meurent d'infections résistantes aux médicaments aux USA.
De leur côté les restaurants McDonald et Chipotle ont annoncé qu’ils s’approvisionneront chez des producteurs n’utilisant pas d’antibiotiques pour favoriser la croissance des animaux.
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samedi 9 novembre 2013

Quand la chaleur, la sécheresse ruine les agriculteurs : on observe le retour du sorgho, le «Chameau des cultures céréalières»

Une grande partie du monde subit le réchauffement climatique avec des phases de sécheresse. Ce phénomène ouvre des perspectives au sorgho qui économise l’eau et qui est ainsi appelé "le chameau des cultures". Il bénéficie d’un attrait supplémentaire: les consommateurs qui sont à la recherche de "grains anciens» et qui ont été relativement épargnées par l'agriculture moderne. Le sorgho est loin d'être aussi célèbre que les trois grands de l'agriculture mondiale: le maïs, le riz et le blé. Mais peut-être qu'il le deviendra. C'est une plante  des temps difficiles et des lieux difficiles. En Afrique, il est cultivé par les agriculteurs dits de subsistance. Il n'a jamais obtenu beaucoup d'attention des semenciers. Mais il est nutritif. Il peut pousser dans des sols que d'autres plantes ne tolèrent pas. Surtout, il n'a pas besoin de beaucoup d'eau. En comparaison avec le maïs, par exemple, il faut un tiers en moins d'eau, et il ne faiblit pas quand les pluies ne viennent pas à temps. Il attend que l'humidité arrive.
Le sorgho est naturellement sans gluten.

Le sorgho est utilisé pour les mêmes buts que le maïs: aliment à haute énergie pour les porcs et les poulets. Il peut également être transformé en éthanol.          Un excellent article sur le retour du Sorgho

mardi 29 octobre 2013

Avec l'assèchement de la nappe phréatique les grandes plaines fertiles US tournent à la poussière


Depuis les débuts de pivots, il y a cinquante ans, la quantité de terres irriguées a fortement augmentée dans plusieurs Etats américains. Par exemple dans le Kansas elle a augmenté de plus d’un million d’ha. Il y  avait 250.000 ha irrigués en 1950. Les consommations des pivots en eau sont énormes : souvent plus de 4 m3 d'eau par minute – cette avidité a provoqué un déclin inexorable de  l'aquifère. Le développement de la production de l’éthanol de maïs, qui est très exigeante, n'a fait qu'empirer les choses. Poussé par la forte demande, la spéculation et le mandat du gouvernement pour produire des biocarburants, le prix du maïs a triplé depuis 2002  et les agriculteurs ont réagi en augmentant leur superficie en maïs irrigués par près d'un cinquième aux USA.
Avec l’épuisement de la nappe phréatique, ces vastes régions vont devenir des zones sèches dans les 25 ans à venir car l’eau utilisée s’est accumulée dans les temps anciens et se reconstitue que très faiblement. L’ogallala le nom donné à cette ressource couvre une superficie équivalente à notre pays.
Les cultures de substitution de sorgho et de mil sont moins exigeante d'un tiers en eau et sont utilisables pour produire de l'éthanol. Elles ne sont produites que lorsque l'agriculteur voit ses ressources en eau s'épuiser.
Et quand la nappe phréatique s'épuise, elle est partie pour de bon. Pour restaurer l'aquifère, il faudrait des centaines, sinon des milliers, d'années de pluies. Un projet existe, il s’agirait de la renflouer avec l’eau des grands lacs américains par un grand canal mais le Canada s’y oppose car une diminution du niveau des lacs réduirait le volume des chutes du Niagara qui est un atout touristique important pour le pays. En outre, avec le réchauffement climatique, l’eau douce sera  aussi très utile dans le futur pour le Canada

lundi 21 octobre 2013

L'accord commercial entre UE et le Canada d'octobre 2013, vu du Canada

Le Canada et l'Union européenne ont convenu récemment à un accord commercial en matière d’échanges bilatéraux. Présenté comme un pacte de libre-échange, l'information limitée fournie autour de cet accord, suggère aussi que les détails de l’accord final devraient se concentrer sur l'ajustement des quotas d'import-export et autour de l'assouplissement des tarifs douaniers en vigueur.
Stephen Harper, premier ministre du Canada, a souligné l'importance d'un pacte commercial avec l'Europe. Malgré cela, les négociations, qui ont débuté en 2009 et ont eu lieu en grande partie hors de la vue publique, a provoqué relativement peu d'attention au Canada. Les producteurs laitiers canadiens, qui jouissent des contrôles stricts sur les importations (quotas, tarifs douaniers élevés), ont joué un rôle crucial, comme l'ont fait certains autres groupes craignant que le pacte aille augmenter le coût des médicaments.
 «C'est le plus gros contrat que notre pays ait jamais fait », a déclaré M. Harper vendredi à Bruxelles, le qualifiant de " victoire historique pour le Canada. "
En annonçant l'accord, M. Harper et José Manuel Barroso, le président de l'Union européenne, ont dit qu'ils espéraient qu’il serait effectif  en 2015.
Une fois le texte final de l'accord complété et signé, il exigera la ratification par le Parlement Européen, de l'ensemble des 28 États membres de l'Union Européenne et de chaque province et territoire du Canada.
Le Canada a déclaré que 98 pour cent des droits de douane européens sur les produits canadiens seraient levés. Plusieurs secteurs de l'industrie agricole du Canada - produits laitiers, la volaille, les œufs et le porc - sont protégés par des tarifs aussi élevés que 300 pour cent, ainsi que par des contingents d'importation. Les représentants des producteurs laitiers et fromagers au Canada ont dit qu'ils avaient été informés et que certains tarifs resteraient, l'Europe serait autorisée à exporter environ 33.000 tonnes de fromage par an au Canada en franchise de droits, soit une augmentation d'environ 14.000 tonnes.

David Cameron, le Premier ministre britannique, a déclaré que cet accord va injecter £ 1,3 milliards, dans l'économie de la Grande-Bretagne, va augmenter ses exportations au Canada d'environ un tiers, et va créer des milliers d'emplois. En outre, il va donner un coup de fouet aux négociations pour un accord entre l'Europe et les Etats-Unis.

vendredi 30 août 2013

La Chine suspend les importations de lait néo-zélandais

Des produits laitiers néo-zélandais vendus à la Chine ont été interdits à la vente suite aux niveaux élevés de nitrates trouvés. 
Cette situation soulève de nouvelles inquiétudes sur la qualité et les tests réalisé chez le plus grand exportateur de produits laitiers dans le monde. La responsable chinoise de la surveillance qualité de la Chine a déclaré qu'elle avait arrêté toutes les importations de produits de la Westland (une coopérative néo-zélandaise) et qu’elle a demandé à d'autres entreprises laitières néo-zélandaises qui exportent lactoferrine de fournir des rapports de test de nitrate.
Deux lots de la lactoferrine ont montré des niveaux de nitrate de 610 et 2,198 parties par million, respectivement, au-dessus de la limite maximale de la Nouvelle-Zélande de 150 parties par million.
Cette annonce intervient quelques semaines seulement après que le  beaucoup plus grand concurrent de Westland, Fonterra, a indiqué que certains de ses ingrédients laitiers étaient contaminés par une bactérie causant le botulisme. Ce qui l’a incité à faire un rappel de produits pour bébés, boissons pour sportifs et autres produits en Chine, en Nouvelle-Zélande et dans d'autres pays d'Asie-Pacifique.

mardi 30 juillet 2013

La cartographie du génome du palmier à huile devrait permettre d’accroître les rendements et ainsi réduire la pression exercée sur les forêts tropicales

Une équipe de chercheurs malaisiens et américains ont cartographié le génome du palmier à huile
La graine oléagineuse du palmier est largement utilisée comme huile de cuisson, dans les cosmétiques, les produits de nettoyage, les aliments transformés et pour les bio fuels. Le séquençage du génome, qui a été publié récemment dans le journal Nature, a permis d’identifier le gène responsable du rendement en huile de la plante. Les résultats pourraient être utilisés pour augmenter les rendements d'huile de palme (potentiel +30%) ce qui pourrait réduire la pression exercée pour détruire des forêts tropicales riches en espèces sauvages et aussi de diminuer les émissions de  carbone pour brûler la forêt et réaliser les nouvelles plantations. On produisait 1.7 millions de tonnes d’huile de palme annuellement dans le monde en 1970 contre 64 millions aujourd’hui.
Le gène, baptisé "gène Shell", commande l'épaisseur de la coquille et est corrélée à la taille des fruits et au rendement en huile, selon Rajinder Singh, premier auteur de l'étude et chercheur au Conseil malaisien de l'huile de palme (MPOB), un organisme gouvernemental. Selon un communiqué de la MPOB, les producteurs peuvent "maintenant utiliser le marqueur génétique pour le gène de Shell et ainsi distinguer et sélectionner les trois formes de fruits dans la pépinière longtemps avant qu'ils ne soient plantés sur le terrain." Actuellement, il faut jusqu'à six ans pour déterminer si une variété de palmier à huile est à haut rendement.


lundi 29 juillet 2013

Produire plus de blé avec moins avec l’utilisation de variétés inexploitées

Le NIAB a conçu une nouvelle variété de blé qui est plus tolérante à la sécheresse et plus résistante aux maladies. Les scientifiques britanniques disent qu'ils ont créé un nouveau type de "super blé" qui pourrait augmenter la productivité de près de 30% (17t/ha obtenus en Nouvelle Zélande).

L'Institut national de botanique agricole (NIAB) a combiné les variétés modernes de blé avec des anciennes « herbes de chèvres » pour produire de nouvelles souches plus productives, qui augmentent également la résistance de la plante aux maladies et sa tolérance à la sécheresse.

Cette avancée utilise l’hybridation contrôlée entre des variétés de céréales lointainement liées comme le blé dur et de l'herbe de chèvre sauvage pour créer un hexaploïde synthétique qui est entièrement compatible avec les blés panifiables modernes.
Dr Phil Howell, de la NIAB, a déclaré « le progrès technique est indispensable pour nourrir la population mondiale croissante. Nous avons atteint un plateau dans l’augmentation des rendements de céréales qu’il convient de dépasser… David Gardner, directeur général de la Royal Agricultural Society, a déclaré à la Countryfile que le Royaume-Uni devait faire plus pour faire des percées scientifiques à l’intention des exploitations agricoles. M. Gardner a déclaré: «Je pense que le Royaume-Uni est en excellents  termes avec ce que nous appelons la science ou des sciences de ciel bleu »

samedi 27 juillet 2013

Du blé OGM en Oregon?

Une variété de blé «Roundup Ready» développé par Monsanto Co. pour résister à son herbicide à base de glyphosate a été retrouvée dans la chaîne alimentaire en Oregon.

 Les essais de cette variété avaient été réalisés en terrain clos, il y a des années, et la variété n'a jamais été approuvée pour l’utilisation commerciale par l’USDA. Elle n'aurait pas dû être cultivée. Le Japon et la Corée du Sud ont reporté leurs nouveaux achats de blé tendre.
Ils sont des acheteurs très tranchés et disciplinés  et tout à fait capable de faire des tests supplémentaires pour détecter la présence de matériel génétiquement modifié. Le Japon un gros acheteur de blé américain réalise déjà 100 tests de résidus sur le blé importé. Une nouvelle question apparaît: qui paiera les analyses qui attestent que le blé exporté ne contient pas d’OGM ?
Le mystère devrait avoir des répercussions sur le marché international du grain car la plupart des pays n’acceptent pas pour la consommation humaine de blé OGM.
La paye des moissonneurs de Lhermitte (1844-1925)

La plus importante acquisition de sociétés américaines sur la sellette

L’acquisition chinoise de la plus importante société américaine d’abattage de porcs est sur la sellette à Washington. Les 4,7 milliards $ pour l'achat par Shuanghui de Smithfield (avec prime de 30% du prix de l’action) soulève des questions troublantes au sujet de la sécurité alimentaire américaine et de la concurrence.

M. Lary Pope chef de la direction de Smithfield  défend l'accord, affirmant que le nouveau groupe combiné serait en mesure de répondre à la demande croissante pour les produits du porc en Chine et aux États-Unis et qu’il bénéficierait aux producteurs, aux emplois et aux exportations US.Il a souligné que Shuanghui, l'actionnaire majoritaire de la plus grande entreprise de transformation de viande de la Chine, est disposé à conserver l'équipe de direction du groupe américain, les usines, les 46.000 employés, et de maintenir l'ensemble des contrats américains existants de l'entreprise avec les agriculteurs familiaux.


Daniel Slane, qui siège au Comité économique américano-chinois et à la Commission de révision, est ouvertement hostile à l'accord, disant que c'est un moyen pour la Chine de contrôler le prix international de viande de porc et aussi d'acquérir «une technologie très précieuse ainsi que la génétique du porc"


Des sénateurs exercent une pression politique sur l'administration Obama, qui a le dernier mot pour gérer l'offre d’achat.
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L’Administration Obama cherche à remanier l'aide alimentaire internationale

L'aide alimentaire est l'un des instruments les plus importants de la politique étrangère américaine. Depuis le milieu des années 1950, les États-Unis ont dépensé près de 2 milliards de dollars par an pour nourrir les plus pauvres, sauvant ainsi des millions de vies.

 Mais ce processus est rigide et dépassé. Les experts disent que la vente ou distribution de produits américains dans les pays en développement entraîne souvent une baisse des prix sur les marchés locaux et décourage la production alimentaire locale, ce qui va à l'encontre de l'objectif d'encourager l'autosuffisance. Les réformes proposées par le président Obama vont dans le bon chemin et devraient être adopté rapidement par le Congrès.
Selon la loi actuelle, une grande majorité de l'aide alimentaire internationale doit être acheté auprès des agriculteurs américains à travers le ministère de l'Agriculture et expédiée à l'étranger dans des navires battant pavillon américain. Cela a été une aubaine pour les agriculteurs nationaux et les expéditeurs.

En vertu d'une proposition dans le nouveau budget de M. Obama, près de la moitié de la 1,5 G $ demandés pour l'aide alimentaire en 2014 pourraient plutôt être utilisés pour acheter de la nourriture dans des pays dans le besoin ou à fournir aux bénéficiaires individuels des chèques ou des cartes de débit pour les achats alimentaires de produits locaux. La nourriture achetée localement sera moins chère et réduira les coûts d'expédition qui consomment environ 16 pour cent du budget de l'aide alimentaire.
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La robotique, pour récolter les fruits et légumes, expérimentée en Californie


Les fruits et légumes destinés au marché frais, ont jusqu'à présent résisté à la mécanisation, car ils sont sensibles aux meurtrissures. Mais les chercheurs américains travaillent pour concevoir des robots pour ces cultures en intégrant des capteurs avancés, une puissante informatique, la vision par ordinateur, du matériel et des algorithmes de robotique, ainsi que les réseaux et les technologies de localisation GPS de haute précision.

Pour récolter les fraises par exemple, un prototype est équipé de 24 bras dont les mouvements sont dirigés grâce à un capteur optique. Il permet au robot de faire un choix sur la base de la couleur du fruit, de sa qualité et de sa taille. Les fruits sont pincés et placés sur une bande transporteuse, où ils sont ensuite emballés par un ouvrier.
La récolteuse ne recueille que des fraises qui sont suspendus sur les côtés de la planche. En conséquence, les champs de fraises de la Californie devront être remodelés pour accueillir la machine, avec une ligne simple, des hampes de fruits rigides et dressées ce qui implique une nouvelle sélection de variétés ayant aussi une meilleure homogénéité de maturité.

Comme la disponibilité de la main d’œuvre est faible parce que personne ne veut plus travailler dans les champs, les robots seront une des solutions pour les années à venir. Les hommes ont bien marché sur la Lune, ils doivent bien être capables de mettre au point ces nouvelles technologies.
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